Zéro-Gâchis

Pourquoi lutter contre le gaspillage alimentaire ?

Le gaspillage alimentaire constitue un problème à la fois moral, social, environnemental et économique.

Un problème moral

Le gaspillage alimentaire constitue un scandale éthique face auquel on ne peut rester indifférent. Un tiers des aliments produits dans le monde est jeté, alors qu’une personne sur six souffre de malnutrition, soit un milliard d’êtres humains ! D’autant plus que les experts estiment que les besoins alimentaires mondiaux vont doubler d’ici 2050.

Mais au-delà de la crise alimentaire qu’on observe à l’échelle internationale, les pays riches sont aussi concernés. La sous-alimentation touche ainsi une partie importante de la population française : en 2018, 5.5 millions de Français ont eu recours à une aide alimentaire.

(Source : ADEME - IGAS 2019)

Un problème économique et social

Le gaspillage a un coût. Il ne nous viendrait pas à l’idée de jeter des billets de banque ou des pièces de monnaie par les fenêtres, mais nous jetons pourtant tous les jours des sommes considérables à la poubelle. Ainsi, chaque français jette l'équivalent de 108 euros de nourriture par an. Dans ce contexte, la lutte contre le gaspillage alimentaire prend tout son sens.

(Source : ADEME 2016)

Un problème environnemental

Nous n’en avons pas forcément conscience, mais le gaspillage alimentaire exerce aussi un impact extrêmement fort sur notre environnement car il s'accompagne d'un gaspillage inutile de ressources et d’importantes pollutions. Réchauffement climatique, gaspillage d’eau ou encore pollution des milieux naturels, les effets négatifs du gaspillage alimentaire sur notre planète sont nombreux.

  •   Augmentation des émissions de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique : le cycle de production, de transformation, de conditionnement et de transport des aliments (un yaourt qui finit sa vie dans votre poubelle peut avoir parcouru 9 000 kilomètres) entraîne d’importantes émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. En France, l’alimentation génère chaque jour à elle seule 20 % de ces émissions. Un simple repas, par exemple, équivaut à 3 kg de gaz à effet de serre !
  •   Gaspillage d’eau : on n’y pense pas quand on mange du pain ou qu’on découpe son steak, mais chaque aliment a nécessité une consommation d’eau considérable pour sa production et sa transformation. On estime ainsi, pour se faire une idée, qu’il faut :
    • 1000 litres d’eau pour produire un kilo de farine (arrosage du blé notamment), soit une baignoire d’eau pour chaque baguette jetée à la poubelle ;
    • 16.000 litres d’eau pour produire un kilo de viande rouge, soit environ 70 baignoires (eau consommée par les bêtes et utilisée pour la production des aliments qu’elles consomment).
  •   Pollution des sols et des eaux : le gaspillage conduit à exercer pour rien une pression importante sur nos milieux naturels. Des espaces agricoles sont monopolisés pour rien, des engrais et pesticides viennent polluer nos sols et nos cours d’eau, pendant que les déchets engendrés et non recyclés (2/3 des déchets) doivent être incinérés et enfouis, souvent au détriment de nos écosystèmes.

Sans parler de l’impact sur notre santé que ces problèmes environnementaux entraînent.